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Les femmes fontaines… mon chemin.Au bord d’un lit, l’été dernier, les volets clos et le soleil s’infiltrant, les corps nus encore dans l’onde du plaisir, paroles respirantes dans la sérénité du moment. L’homme à mes côtés me parle des femmes fontaines. J’écoute, j’entends ces mots pour la première fois. Il me parle aussi du point G, je lui parle de mythe, de fantasmes d’hommes, inventés par les hommes, dans un monde d’hommes.Je ne connais à cette époque que les orgasmes « infantiles » de Freud (hum), en d’autres termes, ceux provoqués par les caresses sur mon clitoris. Ils sont violents et courts, et… rares. Ils ne supportent pas d’être rapprochés. Impossible de jouir plusieurs fois dans la même journée, comme si mon sexe était saturé. Cependant, mon cœur penche pour l’homme qui me conte doucement ces histoires. Il sème cette après midi là une nouvelle graine extrêmement puissante, qui envahissante, transforme mon esprit et mon corps d’une façon qui aujourd’hui encore me fascine.Les femmes fontaines… de l’expérience de mon homme, j’incline mes pensées vers l’expérience directe de ces femmes. Je bois des centaines de témoignages. Je découvre que pour certaines, c’est une quête. Suit ensuite un nombre incalculable de recettes et de techniques parfaites. Je regarde ébahie les « courts métrages » qu’offrent certains sites. J’oscille entre fascination et doutes. La curiosité l’emporte. L’été se termine à la terrasse d’un café avec une amie d’enfance, les ombres s’étirent bienheureuses des derniers rayons de soleil, une fontaine chante au centre de la petite place, je goute ces derniers moments de calme avant mon retour dans la capitale. Cette amie est une âme libre qui est restée proche d’elle même. Et elle est sage-femme. Je lui parle. C’est elle qui définitivement enlèvera le terme de « mythe » à propos du point G. Elle me raconte des mots, le « plateau », cet état que je connais bien, incapable de jouir une nouvelle fois, le corps tendu vers l’orgasme inaccessible. Je lui parle de ces femmes qui le matin, font le récit de leurs multiples orgasmes de la nuit. Une fable de femmes frustrées qui ne connaissent pas la force d’un seul ? Et puis évidemment, ces femmes éjaculatrices. Mon amie connaît. Un très bref passage lors de ces études, et quelques vidéos illegal bahis de star du genre. Nouveaux mots encore, comme « prostate féminine ». Selon elle, il y a une période où le sexe du fétus n’est pas déterminé. Les deux anatomies se développent simultanément dans un court laps de temps. Certaines femmes naissent donc fontaines. D’autres pas. Je rentre chez moi avec de nouveaux chemins. Celui des femmes fontaines semble à ce moment là n’être pas le mien.Les jours passent, l’automne touche à sa fin, les lectures se ressemblent, mon esprit n’a plus rien à apprendre. Les découvertes circulent librement, acceptées et intégrées. Un voyage s’annonce, mon homme part quelques semaines. Je goute à la solitude prolongée, aux journées dans lesquelles le froid s’immisce irrémédiablement, le ciel lourd et blanc de plus en plus bas, la nuit qui enveloppe si tôt la ville. Lentement les habitudes de solitaire qui s’installent. Rapidement, mes caresses qui changent. La façon de me toucher, connue depuis l’enfance, ces rituels mille fois exercés sont tendus vers l’envie d’explorer mon corps d’une façon différente. L’envie charnelle de plonger mes doigts au fond de moi, à la découverte de ce point tant controversé. L’esprit oublie, le corps commande. Je cherche, et la recherche est source de plaisir. Je ne jouis pas, mais ce n’est pas une fin. L’excitation de jour en jour grandit, devient palpable dans l’air qui m’entoure, les regards des gens croisés deviennent aigus. J’adore me caresser, depuis toujours. Des moments privilégiés avec moi même. Mon rythme est soutenu. La serviette étendue sur le lit en prévision d’une source jaillissante disparaît, pas d’inondation en vue. Je découvre surtout à quel point mon corps est tendu. A quel point je suis fermée. Je m’écoute, je sens ma respiration qui se coupe, mes muscles contractés. C’est une lutte de chaque instant, limite mystique, vers l’ouverture, la détente. Ces moments durent des heures. Une après midi, mes caresses se prolongent après la jouissance. Je ne recherche rien, les yeux fermés, étendue dans mon lit. Je sens une envie monter dans mes jambes, un plaisir différent s’emparer de mon corps. Ses sensations ne me sont pas inconnues. Exceptionnellement, je sens que je peux les laisser me diriger, m’envahir, illegal bahis siteleri je ne les repousse pas, comme un accord tacite entre mon corps et mon esprit dans lequel je serais étrangère. Soudain, de façon totalement inattendue, je sens un jet sortir de moi, avec la rage de quelque chose longtemps enfoui. J’ouvre les yeux immédiatement, et assiste interdite à l’inondation de mon lit. La surprise occulte totalement la possibilité de l’orgasme. Je suis totalement ébranlée. Les draps étendus à la fenêtre, mille fois respirés pour y déceler un quelconque parfum qui mettrait un terme définitif à cette expérience. Le matelas trempé, moi dessus avec le sèche cheveux. Les pensées en flot incessant. Une énergie formidable dans tout le corps, qui circule et m’irradie, libérée de nœuds qui m’étaient inconnus. Les jours suivants, je flotte. Mes caresses aboutissent au même résultat, quelque chose s’est débloqué, de façon définitive. Le plaisir est immense, mais je ne jouis pas encore. Je suis trop abasourdie. Mon homme rentre peu de temps après, très excité. Je le suis aussi. Malgré ses caresses et les miennes, alors que je n’ai aucune forme de pression, mon corps ne répond pas. Je vais voir avec le temps que les blocages sont coriaces, et que les étapes vont être nombreuses. Il repart. Je retrouve ma fontaine. Je ne comprends pas. Je lis un livre très intéressant de Deborah Sundahl sur le point G et l’éjaculation féminine, et décide de suivre les étapes de son livre, avec une bonne dose d’humour et de recul.Je fais rapidement le test sur mon état psychologique, mon résultat est « allez-y ». Bouquin d’un sérieux irréprochable. Bien, j’entame le chapitre « Techniques pour apprendre à éjaculer sans orgasme ». Je saute le passage sur la préparation de l’ambiance « détendue, parfumée, intime… » et m’installe comme dit devant un miroir, les jambes écartées, et essaie de voir mon point G. Je ne distingue rien. J’essaie aussi de sentir l’état de mes muscles PC, mais j’ai du mal à les identifier. Je passe aussi sur ce test, donc. Puis je suis les étapes en bonne élève, une main explorant mon sexe, l’autre tenant le livre. Il va sans dire que mon esprit est plus amusé qu’excité par la méthode, mais mon corps répond et je sens mon humidité augmenter. Les canlı bahis siteleri phases s’enchainent. A un moment, j’inonde le parquet. Je regarde le livre et lis « Félicitations ! Vous avez éjaculé ! ». Incroyable. Ce petit épisode m’assure sur la technique. Et fera rire pas mal de mes amies une fois raconté. Le chapitre suivant explique comment éjaculer avec orgasme, puis comment éjaculer avec son ami(e). Il y a de la méthode dans ce livre ! Je lis tout ça avec autant d’intérêt, puis laisse de côté ces écrits. L’orgasme viendra quelques jours plus tard.Toujours seule dans dans mon lit… Le plaisir monte, monte… je gémis, je respire de plus en plus fort… et soudain, silence, pendant quelques secondes. Je sens la vague arriver, tout se coupe, je sens mon corps rempli, jusque dans ma bouche où la salive devient abondante, il faut que j’explose, comme un volcan qui bout… et soudain, la délivrance, vitale… un orgasme envahissant, inondant mon corps entier de plaisir, me laissant tremblante, trempée, heureuse, totalement bien dans chaque parcelle de mon être. La chaleur de cette jouissance m’habitera jusqu’au lendemain.Je recommence et, à l’ombre de mes murs, le plaisir, l’orgasme et mes inondations deviennent inséparables. Les heures défilent. Mon corps me surprend par ses infinies ressources. La jouissance semble illimitée. Les orgasmes aussi. Mon homme de retour, je me caresse devant lui, ne change rien à mes nouvelles habitudes. Allongée sur le lit, face à lui, je commence à sentir ces nouvelles sensations apparaître. La vision de son corps tendu m’excite terriblement. Le partage, enfin, de ce plaisir, m’apporte de l’oxygène. Je sens le blocage toujours présent, le regard de mon homme paralyse quelque chose dont je n’ai pas conscience. Je centralise mes pensées vers mon corps, vers mes sensations, je fais le vide. Je le regarde et vois sa jouissance imminente. Cette vision déclenche instantanément la mienne. Qui déclenche la sienne. Nous jouissons ensemble, j’éclabousse son torse dans un cri de délivrance, tous deux cambrés, les yeux clos, le visage vers le ciel.Au fil du temps, de mercredis enneigés à des dimanches paresseux, je jouirai de ses mains, de ses caresses, de son sexe, je jouirai assise, debout, dans toutes les pièces, dehors, le soir et le matin, parfois comme une fontaine, parfois non, parfois de toutes les façons possibles. Je suis encore surprise. Une révélation merveilleuse à l’aube de mes trente ans, mais toujours un heureux mystère. Je brûle de découvrir le prochain.Pour A.
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